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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/386

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fend. Il doit croire que c’est la même chose ici.

M. de Garanci.

Ne pensez pas cela. Il n’aime point notre Nation, & il est vindicatif. Il étoit très-craint dans ses voyages, & en Provence il a eu beaucoup d’affaires. Il a la bravoure du monde la plus froide.

M. de Prétendsiere.

Je ne sais pas pourquoi on reçoit de pareilles gens dans la Société.

Mde de Roiseville.

C’est un très-honnête homme.

M. de Prétendsiere.

Parbleu, voilà un grand mérite d’être honnête homme ; je ne vois que les honnêtes gens d’ennuyeux dans le monde.

M. de Sauvoir.

Moi, je les crois très-respectables.

M. de Prétendsiere.

Tant que vous le voudrez ; mais ce qu’on appelle souvent un honnête homme, n’est qu’un censeur insupportable, qui ne connoît que les devoirs & qui blâme les plaisirs ; oh !