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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/45

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Lahaye.

Vous êtes sans doute, Monsieur de Ponbleu, je suis bien votre serviteur.

M. de Ponbleu.

Monsieur, vous avez absolument voulu prendre la peine de venir ici, sans quoi, il auroit été tout simple que j’eusse l’honneur d’aller chez vous pour…

Lahaye.

Monsieur, nous autres Militaires, nous ne sommes guères accoutumés à rester au logis, & pour le peu que nous ayons d’affaires, nous n’y rentrons que le soir. D’ailleurs je suis charmé, si je suis assez heureux pour vous être bon à quelque chose, de vous marquer l’empressement que j’ai de vous obliger.

M. de Ponbleu.

Monsieur, je…

Lahaye.

C’est une vieille habitude que j’ai contractée lorsque j’étois Major, je sortois toujours de bonne heure, je rentrois fort tard, & je ne donnois jamais d’argent à personne que chez moi ; parce qu’il faut de l’ordre dans tout, cela est d’une conséquence extrême, & j’aime l’ordre à la fureur.