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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/63

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vous exprimer tout l’amour dont je brûle pour vous ; il est votre ouvrage, cet amour, & vous devez le protéger : c’est de vous que j’attends ma félicité ; mon sort est entre vos mains, & Monsieur le Commandeur consent à tout.

Le Chevalier.

L’honneur que je reçois, Monsieur, a tout lieu de me surprendre, sur-tout après la rigueur que vous avez exercée sur ce malheureux Chevalier. Eh, comment pouvez-vous vous flatter, après cela, que je puisse favoriser vos desseins, quand vous m’outragez dans tout ce que j’ai de plus cher ?

M. de Ponbleu.

Ah ! Mademoiselle, avois-je le bonheur de vous connoître, lorsque j’ai pris des engagemens avec Monsieur Balaudier pour ma Niéce.

Le Chevalier, d’un ton attendri.

Ah ! ma chère amie, que votre Oncle est dangereux !

Julie.

Pressez-la donc, elle commence à s’attendrir.