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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/81

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puisqu’ils ont tous été nourris & logés à l’auberge.

M. de Lépargnau.

Et le souper de la Compagnie ?

Mde de Mont-Joyeux.

On vous avoit donné du gibier, qui vous a nourri encore plus de huit jours.

M. de Lépargnau.

Mais le vin ?

Mde de Mont-Joyeux.

Le vôtre est si mauvais, que j’en ai fait venir cent bouteilles de Paris, & les bouteilles vuides vous sont restées.

M. de Lépargnau.

Les bouteilles, les bouteilles… En un mot, c’est habituer ma Fille à la dépense…

Mde de Mont-Joyeux.

Elle est assez riche.

M. de Lépargnau.

On ne l’est jamais assez.

Mde de Mont-Joyeux.

Eh bien, si tout cela vous déplaît à voir, mariez-la, ou bien votre chagrin augmentera chaque jour, je vous en réponds.