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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/82

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M. de Lépargnau.

Non ; car je la mettrai dans un Couvent.

Mde de Mont-Joyeux.

On ne met point dans un Couvent une Fille qui a près de vingt-cinq ans. Rendez-lui son bien de bonne grace, ou du moins consentez qu’elle se marie.

M. de Lépargnau.

Nous verrons cela.

Mde de Mont-Joyeux.

Il y a long-tems que vous dites la même chose.

M. de Lépargnau.

Je suis le maître de dire & de faire ce que je veux.

Mde de Mont-Joyeux.

Mais pour prouver que ce n’est pas le desir de garder son bien, donnez-lui du moins son revenu.

M. de Lépargnau.

Son revenu ? Oui je lui donnerai vingt-cinq mille francs par an, pour les dépenser en fêtes avec vous ; j’en dois rendre compte à ses enfans.