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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/89

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M. de Lépargnau.

Et quel est le commerce que vous voulez faire.

L’Enroué.

Eh pargué, vous ne devinez pas ?

M. de Lépargnau.

Non.

L’Enroué.

C’est de vendre de liau-de-vie à mes anciens camarades les déchireux de bateaux.

M. de Lépargnau.

Eh combien vous faut-il d’argent pour cela ?

L’Enroué.

Oh, Monsieur, je ne taxons pas les honnêtes gens.

M. de Lépargnau.

C’est que je ne peux pas prêter beaucoup.

L’Enroué.

Monsieur Lesec m’a dit comme cela que vous prêtiez six francs pour huit jours, & qu’au bout de la huitaine, il falloit que je vous en rendions sept.

M. de Lépargnau.

Oui, c’est l’usage ; mais il faut être exact.