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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/33

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excès de corruption ! Mais qu’il te suffise de savoir pour le moment que je suis encore digne d’être conquise par toi ; que depuis plus d’un grand mois je suis vierge ; que depuis près de quinze jours seulement que je suis au Palais-Royal, aucun homme n’a souillé mes nuits, et que l’état affreux de fille publique, dont quinze jours ont suffi pour m’apprendre l’affreuse turpitude et l’horreur, m’est plus odieux que la plus affreuse misère. Je me crois donc au comble du bonheur de t’avoir rencontré, parce que je te crois galant homme, et que j’espère en toi. Mais c’est assez de moralité pour le moment ; je m’abandonne à mon cher St.-Far : livre toi sans crainte à mes embrassemens, à tout ce qui t’inspirera le désir, ou un reste de ton ancien amour. — Eh bien ! oui, Caroline, ne vois en