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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/52

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pudent, à quinze pas d’ici, où tu es mort.

Au lieu de s’éloigner, il s’élance vers moi, et me dit en me serrant fortement la main : « Ainsi, il est inutile de t’habiller, je vais me mettre nu comme toi, j’ai une excellente paire de pistolets et celui qui tuera l’autre, possédera la belle sur laquelle au surplus, j’ai des droits aussi sacrés que les tiens. » Je ne savais trop que répondre à cette singulière apostrophe. Pendant que j’hésitais, il jetait ses vêtemens et bientôt nu, il me présenta d’une main une paire de pistolets, en tenant de l’autre un priape ferme et vigoureux qui semblait me menacer de sa tête altière. Accepte, me dit-il, ou je tire, furieux enfin d’une audace si outrageante je prends un pistolet ;