Aller au contenu

Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 47 )


le sort veut qu’il tire le premier : il me manque, je riposte et quoiqu’animé par la rage, j’ajuste bien et le priape insolent d’un ennemi encore plus insolent, reçoit la balle meurtrière. Je le vois soudain baisser, tomber et entraîner dans sa chute le malheureux devenu eunuque, qui ne prononce en mourant que le mot f....., cet incident réveille tout à coup en moi, l’idée du danger où je me trouve, et je crus qu’il était prudent de fuir. Comment, me disais-je, noyer une fille, violer une vierge, tuer un homme ! Il n’y a pas à balancer, fuyons, je veux cependant te dire adieu, et voir ta résolution dans ce moment extrême. Je retrouve bien le lieu de nos plaisirs, mon manteau, mais Caroline est disparue. Cette disparution subite vient augmenter mon trouble ; je crois voir