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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/54

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la justice à mes trousses ; sans prendre le temps de m’habiller, je me saisis de mon manteau, je passe la rivière à la nage, et je me rends chez mon ami à qui en trois mots, je conte mon aventure, nous montâmes sur le champ à cheval à poil. Moi toujours sans autre habillement que mon manteau, me voilà les cuisses nues sur le dos du cheval, gagnant ventre à terre la ville voisine. Là, je me déguise et prenant la poste, je me rends enfin sans accident chez mon père. J’ai mille fois pensé depuis à cette aventure extraordinaire ; je n’ai encore pu parvenir à en savoir les suites, n’ayant reçu depuis ce temps aucunes nouvelles de mon ami.

Je suis enfin enchanté d’en retrouver l’aimable héroïne. Il est inutile de te dire ce que j’ai fait depuis cette