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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/62

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vois-je écrit en lettres de feu. « Ce temple n’est ouvert qu’aux enfans de la nature, loin d’elle toute parure et tout voile imposteur. » — J’obéis, allons, laissons nos habits à l’entrée du temple. — C’est fait. — Entrons. Des parfums, quelle douce odeur ! quels charmes ! quelle volupté ! tu m’enivres… Viens sur l’autel sacrifier au dieu. — Un instant St.-Far. Tu sais nos conventions, songe seulement à les remplir ; mais pour favoriser ton impatience je vais hâter mon récit. Asseyons-nous sur le duvet, j’espère que tu me tiendras compte de ma franchise ; elle sera parfaite. Je t’écoute. — Je commence : Un simple village, Saint-Genty, à quelques lieues de Lyon m’a vu naître. Orpheline en bas âge, je m’occupais sous la surveillance d’un de mes oncles des travaux du jardinage, lors-