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Page:Caron - Journal de l’expédition du chevalier de Troyes à la baie d’Hudson, en 1686.djvu/139

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étant avec eux que je reconnus. Ainsi nous nous quitâmes au bout du détroit, eux faisant route vers l’Angleterre, et nous vers Belle-Isle et arrivâmes heureusement à Québec le 28 Octobre (1689). Il me reste à vous marquer notre résolution pour notre entreprise que la Compagnie a résolu d’acheter un vaisseau de 18 à 20 pièces de canon, de 120 ou 150 tonneaux qui partira de LaRochelle le 15 de Mars afin de se rendre ici en Mai et je serai tout prêt pour partir dans le bâtiment que j’ai ici et un autre que nous y joindrons, mais nous avons bon besoin que celui de France ne nous manque pas ; c’est pourquoi tâchez d’obtenir un ordre particulier à M. l’Intendant pour avoir des boulets environ 2 000 petits et gros, c’est de quoi nous ne pouvons nous passer, n’en ayant point ici, il faut nous faire joindre à cela un mortier et des bombes, nous serions sûre de notre coup, puisque si nous les avions pas d’une manière nous les aurions de l’autre et quatre pièces de canon de fonte de campagne et 6 ou 3 livres de balles. Je vous assure bien de les rapporter moi-même s’il plait à Dieu. On nous a dit que le Roi veut que l’on se saississe de ce Poste. Qu’il aye donc la bonté de nous assister de ce petit secours et je suis sûr que nous nous en rendrons les maîtres avec soixante Canadiens pendant qu’ils sont environ cinquante hommes dans leur fort entouré de bons fossés de 10 pieds de large et plein d’eau avec trente pièces de canon et que nous n’avons que des fusils et des petits canon de fer de notre navire que nous serons peut-être obligés de porter au travers des bois, s’ils ont des vaissaux qui nous empêchent l’entrée de leurs Rivières enfin je ne fais nul doute que si on nous veut secourir de ce que je vous demande, nous viendrons à bout de nos desseins où y périrons.

Arch. Canad. Corr. générale, Canada, Vol 10 fol. 499 à 504.




appendice m


MEMOIRE DE LA COMPAGNIE DU NORD. TOUCHANT LE PILLAGE COMMIS PAR LES ANGLAIS A LA RIVIERE BOURBON (BAIE D’HUDSON).

La Compagnie du Commerce du Nord établie à Québec avec permission et patente de S. M. a eu le malheur après avoir pris posseession au dit pays du Nord de la riche et grande rivière de Bourbon, en 1682, d’y avoir été pillée en terre en 1683, par les anglais pendant le retour de leur vaisseau à Québec, qui leur prirent un magasin rempli de plus de