Aller au contenu

Page:Carraud - Les métamorphoses d’une goutte d’eau, 1865.pdf/191

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


III

la pivoine.


Le lendemain, elle se dirigea vers la chaumière, tenant à la main la plus belle pivoine de son jardin. Gote, qui n’avait aucune idée d’une fleur aussi éclatante, resta un moment en extase, puis elle se jeta au cou de Louise et l’embrassa. Alors elle prit la fleur et alla puiser de l’eau dans le ruisseau avec une aiguière ébréchée.

Pendant ce temps, Louise ramassait les ramilles éparses et en faisait un tas le long du pignon de la cabane ; le petit garçon l’aidait par imitation.

Quand Gote sortit de sa chaumière où elle venait de porter sa fleur qui trempait dans l’aiguière, elle dit :

« Que faites-vous donc là, mademoiselle Louise ?

— Gote, je range ton bois ; car, ma chère, rien n’est plus vilain que le désordre. »

Gote se mit aussi à ramasser le bois, et c’était à qui l’arrangerait le mieux sur le tas, de façon qu’une branche ne dépassât pas l’autre : besogne