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Page:Castor - Le pays, le parti et le grand homme, 1882.djvu/105

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un principe de vie, qu’il crée chez ses membres une noble émulation, un intérêt puissant de se dévouer au bien du pays afin de promouvoir par là les intérêts du parti ; au lieu de laisser subsister dans son sein cette organisation occulte, ayant pour but d’édifier la fortune personnelle de ses membres, au détriment du parti : principe de mort qui le ronge au cœur comme un horrible cancer.

Au lieu d’ostraciser ceux de ses membres qui se sent toujours distingués par leur loyauté, leur fidélité et leur dévouement désintéressés, il faut qu’au contraire, le parti assure une carrière honorable au travail honnête et au dévouement sans défaillance.

Que l’avancement, les positions les plus lucratives et les plus honorables, soient aux plus dignes et non aux plus intriguants.

Étouffons, à son berceau, cette école néfaste qui ne tire les succès politiques que de l’intrigue, qui a abandonné le bureau pour le club, le cabinet d’étude pour l’estaminet !

Redevenons ce que nous avons été sous Lafontaine, Morin et Cartier : Un parti de bons patriotes et d’honnêtes gens !

Pour atteindre ce but, un seul moyen est efficace : c’est de détruire la clique et l’esprit de clique.

Que le mot d'ordre des conservateurs soit donc : Guerre à la clique !

Guerre implacable ! guerre à mort ! guerre sans trêve ! guerre sans merci !

« Delenda est Carthago ! »


CASTOR.


Pour faire suite, avant la fin du siècle : « Le Dansereau, » « Sir Hector, » « Ce bon M. Mousseau, » « My lord Pigfeeder » et quelques autres.