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Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 1.djvu/205

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Tous les monuments qui me sont connus mettent dans les mains de cette déesse un serpent qui était le symbole de la vie, mais cette image n’eût pas été agréable.)


LI[1]


Des vallons de Bourgogne, ô toi, fille limpide,
Qui pares de raisins ton front pur et liquide,
Belle Seine, à pas lents, de ton berceau sacré
Descends, tandis qu’as sise en cet antre azuré,
D’un vers syracusain la muse de Mantoue
Fait résonner ton onde où le cygne se joue.


LII[2]

À UNE ANGLAISE


Si ton âme a goûté la voix pure et facile
Dont Pope répétait les accents de Virgile ;
Si quelques doux tableaux et quelques sons touchants
De l’antique Spenser te font aimer les chants,
Viens voir aussi comment, aux bords de notre Seine,
La muse de Sicile et chante et se promène ;
Les tableaux qu’elle invente, et les accents nouveaux
Que répètent nos bois, nos nymphes, nos coteaux.

  1. Éd. G. de Chénier.
  2. Éd. G. de Chénier.