Aller au contenu

Page:Champion - Catherine de Médicis présente à Charles IX son royaume, 1937.pdf/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
11
PRÉFACE
Troyes. — Th. Boutiot, Histoire de la ville de Troyes, Troyes, Paris, 1873, t. III, p. 572.
Valence. — Inv. som. des archives communales. Série BB7 ; Jules Ollivier, Recherches historiques sur le passage de quelques rois de France à Valence, Valence, 1837.

À ces indications il convient d’ajouter celles des comptes de la bouche entre 1563 et 1566 (Bibl. Nat., ms. fr. 25755 et 25756) de la maison de Charles IX et de Henri duc d’Orléans, le futur Henri III ; les comptes de l’écurie de Catherine de Médicis (Arch. Nat., KK 120, 122), ceux de l’argenterie en 1565 (Arch. Nat., KK 130).

Ni le livret d’Abel Jouan, ni les entrées, ni même les documents municipaux et les comptes, ni les Lettres de Catherine de Médicis (t. II et supplément) ne nous auraient cependant jamais donné l’idée de récit. Il est sorti, tout entier, des relations des ambassadeurs espagnols, d’abord de celles d’Antoine Perrenot, sieur de Chantonnay, et surtout de celles de don Francès de Alava, entre 1564 et 1566[1].

Avec ces informateurs, on peut dire que nous possédons vraiment le secret des événements.

Mon mérite fut faible à le découvrir, puisqu’il reposait dans les cartons des Archives Nationales, K 1501-1506, formant une partie du fonds célèbre de Simancas, ramené à Paris à la suite des guerres de Napoléon Ier en Espagne.

Mais ce secret eût été indéchiffrable s’il n’avait pas été transcrit, pour en permettre la lecture à Philippe II lui-même, qui a annoté parfois ces documents et les lisait régulièrement avec les gens de ses bureaux.

Ces lettres forment, en effet, le plus souvent, une suite de chiffres remplissant des pages, suivant les conventions diplomatiques. Il n’aurait été possible de les lire qu’à l’aide d’une clé, et avec une peine matérielle infinie. Mais le travail était fait, le plus souvent dans les marges du document pour l’usage de Philippe II. Il m’est particulièrement agréable de remercier ici Mlle Xenia Pamfilova, qui m’a beaucoup aidé à transcrire et à traduire ces documents.

Le génie espagnol est ce qu’il est dans son outrance, dans sa foi,

  1. Sur ce personnage, voir la notice accompagnant l’inventaire des Archives de Simancas, par Paz.