Aller au contenu

Page:Champion - Catherine de Médicis présente à Charles IX son royaume, 1937.pdf/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VI

À PARIS AVANT LE DÉPART



Tandis que don Francès se dirigeait vers la France, Perrenot de Chantonnay envoyait ses derniers rapports à Philippe II. Paris par Catherine de Médicis avant son départ, et surtout ils nous montrent l’ombrage que prit le représentant de l’Espagne, en voyant l’amélioration des rapports entre la France et l’Angleterre.

Ainsi, le 16 janvier au matin, la reine-mère montait dans son coche, comme si elle devait se rendre aux Tuileries, près du Louvre. Elle avait une seule dame avec elle, et deux ou trois cavaliers l’accompagnaient. On la voyait s’arrêter au couvent des Bonshommes, c’est-à-dire des Minimes, à un quart de lieue de là. Qu’a-t-elle dit, qu’a-t-elle fait, dans le couvent solitaire, sur la pente de Chaillot ?

Elle a eu une longue conversation, et Chantonnay le pense, avec Throckmorton[1], assurant la liaison entre la France et l’Angleterre, car on l’avait laissé sortir de Saint-Germain. Après le déjeuner, la reine-mère était retournée au couvent, montrant encore le désir de sortir de Paris par la même porte[2]. Cette fois Catherine avait

  1. Chantonnay transcrit fra Martin et la reine-mère le nommera Trotemartin ! Nicolas Throckmorton, diplomate anglais, n’avait cessé de montrer à la reine Élisabeth le complot formé en Europe pour extirper le protestantisme, l’exhortant à se faire la protectrice de la foi en envoyant en France une armée anglaise. Arrêté à Rouen après la prise du Havre par le gouvernement français, il venait d’être transféré à Saint-Germain.
  2. Il est curieux de penser que plus tard, et pour d’autres raisons, elle devait porter le nom de la Conférence. C’est l’actuel Cours-la-Reine.