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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/104

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ESCLAVE AMOUREUSE

Vous êtes bien la femme que je veux. J’avais d’ailleurs pressenti que vous seriez celle-ci que je cherchais.

— Je ne pourrai trouver d’autre ami que vous. Près de vous, je ne suis rien qu’une petite fille dont vous dirigez les instincts. Je suis fière de votre force, de vos colères et j’aimerais les susciter toujours.

Lucette était dans l’apothéose de sa jeunesse, de sa fraîcheur, de sa beauté. Elle invitait au désir le plus ardent. Les scènes recommençaient sans cesse et chaque fois que la cravache se levait, un tremblement agitait son corps, et elle l’offrait ce corps, elle en laissait découvrir les endroits sur lesquels l’arme cinglante devait agir.

Et c’était le renouvellement de leurs joies différentes.

— Voulez-vous, Lucette ?

Parfois il lui demandait permission de lever ses jupes et de dégrafer son pantalon léger, sachant bien qu’elle ne le refuserait pas. Ainsi qu’une légende d’estampe ancienne il aurait pu lui dire : « Ah ! ma chère, j’ai la main bien adroite pour déboutonner. »

Elle aurait pu répondre :

« Ah ! quel ennui, cette culotte ! Je suis très maladroite pour la boutonner. À déboutonner, c’est