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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/109

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ESCLAVE AMOUREUSE

lieu.

Les petites élèves profitaient de l’enseignement que leur dispensaient Lucette et Mademoiselle Jeanne, une institutrice qui la remplaçait parfois.

Parmi les seize petites filles, une seule se distinguait par sa dissipation. Elle s’appelait Olga, fille d’un riche russe, Monsieur Bodewski.

Lucette l’avait réprimandée souvent, mais cela sans effet.

— Ne me forcez pas à être sévère, Olga…

Olga, pour toute réponse, riait.

— Je le dirai à vos parents.

Olga riait toujours.

— Je vous ferai honte devant toutes vos camarades…

Olga riait encore.

Ce fut ainsi que la chose arriva. Une colère sourde, contenue, s’était emparée de Lucette.

D’être tenue en échec par cette petite fille narquoise l’énervait à tel point qu’elle se vit dans la nécessité de sévir. Les autres petites filles se demandaient de quelle façon Lucette allait se faire respecter.

— Olga, pour la dernière fois, je vous avertis, restez sage.

L’enfant haussa les épaules. Lucette alors commanda :