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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/122

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ESCLAVE AMOUREUSE

infliger ces tortures-là, et il subissait en cela l’influence d’un pays qui a acclimaté les punitions de cette sorte.

La sainte Russie, pays du despotisme le plus absolu et encore semi-barbare, est par excellence celui de la flagellation, du fouet et du bâton. De tous temps les Russes ont été soumis au régime du bâton. Ni l’âge, ni le sexe ne les mettent à l’abri des coups.

Le paysan russe est battu comme plâtre, et, ni les officiers ni les nobles eux-mêmes, ne sont parfois, à l’abri de ces châtiments corporels. Leur emploi est tellement entré dans les mœurs qu’il n’est pas une grande dame russe qui ne considère de sa dignité de souffleter sa domestique pour le plus léger manquement à ses devoirs.

Il ne se passe pas un jour, pas une semaine, sans que des officiers, des étudiants, des écrivains, des fonctionnaires n’aient à subir cette peine humiliante.

Leurs pantalons déboutonnés ou leurs épaules nues doivent sentir les morsures du fouet pour la moindre intempérance de langage. La vie sociale des Russes nous offre un curieux exemple de leur penchant pour la verge.

Les femmes mariées tiennent pour un gage absolu d’amour d’être bien battues par leurs époux. Au contraire elles considèrent comme une preuve de réel mépris de n’être pas, de temps en temps, châ-