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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/121

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ESCLAVE AMOUREUSE

Olga donnait même l’exemple. Mais on voyait qu’elle conservait pour Lucette une certaine rancune, on n’est pas fouettée en public sans en éprouver une humiliation dont le souvenir ne s’efface pas facilement. Mais cet acte d’autorité devait avoir des conséquences auxquelles Mlle du Harlem ne s’attendait point.

La petite Olga n’avait pas manqué de raconter à sa famille de quelle façon la maîtresse de cours l’avait punie. Outré de cela Monsieur Bodewski manifesta hautement son intention d’aller voir Mademoiselle du Harlem, et de lui reprocher sa conduite envers sa fille.

M. Bodewski était Russe, donc autoritaire et brutal. Il trouvait naturel qu’on en usa ainsi vis-à-vis des serviteurs malhonnêtes ou rebelles, ou même vis-à-vis d’êtres coupables, qu’ils soient hommes ou femmes.

Mais envers sa fille, il ne comprenait pas qu’une fessée ou autre correction frappante soit exercée par une personne étrangère qui n’avait aucun droit sur elle.

Il est bon de savoir, pour ce qui suit, de quelle manière les Russes entendent de tels châtiments.

Une fessée c’est insignifiant. Mais la fessée est le commencement de la bastonnade et de la flagellation en général. M. Bodewski, le premier, aimait