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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/134

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ESCLAVE AMOUREUSE

qu’elle ne réclame les verges ou le fouet. Cela ne veut pas dire que parfois il n’ait l’envie, lorsqu’il rencontre dans la rue une femme à la démarche onduleuse et dont les formes sont provocantes, de la séduire à l’égal de Lucette et de lui infliger semblables corrections.

Le papillon se prend à toutes les lumières. Un homme malgré qu’il soit gâté et satisfait peut désirer les femmes dont les perfections physiques l’attirent.

Lucette n’est point jalouse. Elle ne croit pas à la trahison. Max n’abandonne pas sa proie. Entre ses mains elle est comme un oiseau qu’à grand peine on a capturé et qu’on ne veut pas lâcher.

Et puis à quoi sert de s’encombrer l’esprit de sottes suppositions ? Il faut vivre les heures qui passent sans se soucier des malheurs ou des déception qui peuvent survenir.

La vie est courte, il faut la goûter dans les moindres choses agréables qu’elle offre. Des regrets on ne doit en avoir que pour le temps perdu. Si le plaisir occupe les journées, les journées seront bien remplies et l’amertume sera vite chassée par d’autres joies prochaines.

Elles ne viennent pas d’elles-mêmes, il est nécessaire parfois de les faire naître, et c’est ainsi que raisonnent les dilettantes, les philosophes, les fous