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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/149

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ESCLAVE AMOUREUSE

peut s’effacer ainsi. Je serais si heureux d’être pour vous un ami… et certes vous ne vous repentirez pas… vous… je…

Il balbutia, ne sachant comment terminer sa phrase.

— Taisez-vous, lui dit-elle, ne me proposez rien, restez sage et fidèle… je ne vous en voudrai plus du jour où vous n’essaierez pas de m’entraîner dans une aventure dangereuse.

— Nous ne nous comprenons pas.

— Je ne veux pas comprendre, et comprendrais-je, que je ne pourrais vous répondre. J’aime mon mari.

— Je ne vous empêche pas de l’aimer… mais… savez-vous ce que l’avenir vous réserve ?

« Le cruel que j’ai été vous paraîtra peut-être, par la suite, celui qu’on ne déteste plus. » Il prit congé d’elle, la salua respectueusement et la regarda s’éloigner jusqu’à ce que ses yeux ne puissent plus l’apercevoir.

— Jolie femme, murmura-t-il.

Flageller ce corps gracieux doit être un plaisir délectable !

Lucette ne pouvait s’empêcher de songer à cette rencontre… son cœur bondissait dans sa gorge, elle était tremblante et ivre… ivre de crainte… comme si de toutes parts, l’environnant, les hommes tendaient le poing vers elle, pour assouvir d’étranges