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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/15

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LES ENFANTS S’AMUSENT


« Assez ! n’attise pas davantage cette flamme qui me dévore. Elle n’est pas ce genre de mort que je désire. Il y aurait trop de plaisir. »
Maria Magdelena de Florence.


Ce jour-là, Lucette et moi, ainsi que des amants, marchions les mains unies dans le soleil.

La campagne était habillée de printemps.

Des buissons un parfum de fleurs s’exhalait et invitait aux siestes voluptueuses.

Nous étions d’innocents enfants qu’un mystérieux désir tourmentait, car nous étions troublés et n’osions nous parler.

Elle avait seize ans. J’en avais vingt. Nous nous connaissions depuis longtemps déjà, mais jamais comme en cette après-midi printanière nous n’avions ressenti de semblable émotion.

Nous nous engageâmes dans une allée remplie d’ombre, bordée de branches et de lianes que j’écartai à mesure que nous avancions, pour tracer un