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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/157

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ESCLAVE AMOUREUSE

Les occasions ne manquent pas, mais il faut savoir les saisir.

Son corps blessé frissonne de n’être plus effleuré même par les mains barbares et les armes dociles.

Elle n’aime pas cet apaisement qui succède à tant de tortures. Si Bodewski se doutait de ce qui se passe en elle, la tourmente, l’énerve, quelle proie il aurait là.

Ah ! il ne regretterait plus son audace première.

Il penserait : « Je n’avais pas tort en agissant ainsi que je l’ai fait. J’avais devant moi une professionnelle et une adepte de la fessade. Pourquoi me gênerais-je ? »

Mais Lucette veut qu’il l’ignore, car elle craint cet homme. Il est terrible. Ses yeux perçants la font trembler.

Oh ! son regard, il la suit partout…

Échappera-t-elle à ce barbare ? Sa destinée l’entraîne vers un gouffre sur le bord duquel une simple poussée peut la faire choir jusqu’au fond.

Ah ! quel tourbillon dans sa tête, quels frissons parcourent son corps !

Et dans ce Paris tumultueux, où tous les vices se rencontrent et font de la ville du plaisir une ville de débauche, Lucette redoute le hasard maléfique qui la perdra tout à fait.

On n’aura pas pour elle de pitié, d’indulgence et