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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/156

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ESCLAVE AMOUREUSE

parcs, dans les magasins somptueux où la mode achalandé ses accessoires.

Des hommes la suivaient, l’accostaient, lui parlaient.

D’un geste ou d’un mot, elle leur faisait comprendre qu’inutile était leur tentative.

Et puis, que seraient-ils pour elle, ceux-là, ces étrangers ? Des amants fades et non pas les dompteurs de l’amour. Ah ! s’ils savaient !

Ils ne peuvent soupçonner ceux-là, qui ne cherchent que la satisfaction d’un désir d’éphémère volupté, l’excentrique vice dont cette femme est possédée.

Il s’en trouve, comme M. Bodewski, par exemple, qu’une circonstance particulière mit en présence de Lucette, dont les appétits cruels correspondent aux sensations auxquelles depuis longtemps déjà elle est habituée.

Si d’avoir été battue par lui a laissé dans son esprit une sorte de répugnance et de rancune, c’est simplement parce qu’elle pouvait faire entre Max et le Russe une comparaison ne pouvant et ne devant pas être à l’avantage de celui-ci. Et puis enfin, suprême raison, elle n’aimait pas cet étranger impertinent.

Si la vie lui devient impossible, doit-elle chercher à se perdre ailleurs ?