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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/174

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ESCLAVE AMOUREUSE

Non, elle ne parlera pas de la sorte.

Au contraire, ses phrases auront un autre sens.

— Je suis ton esclave, ta servante, obéissante à tes moindres gestes et soumise à tes exigences.

« Aux instants que tu voudras, je serai là, prête à me dévêtir pour que tu supplicies les endroits de ce corps aimé de toi.

« Toutes les voluptés, je les veux, et tu as le devoir et le droit de me les donner, de m’en combler, jusqu’à ce que, à demi-morte, je ne puisse plus rien ressentir.

« Ne me juge pas, ne cherche pas à savoir pourquoi mes désirs sont ainsi. Le sentiment doit être exclu de nos actions.

« Je suis une amante non perverse mais pervertie qui veut de la douleur dans la plus simple volupté. »

Qu’importe à Bodewski ce que songe Lucette pourvu qu’il puisse perpétrer ses projets de luxure brutale.

Il n’a pas ce charme élégant que Max possédait à un haut degré il est bestial et rude.

Se servant de la chevelure dénouée de Lucette il lui en fouette le visage.

Si ses ongles sur le dos courbé arrachent un peu de peau meurtrie le cri qu’elle pousse est arrêté dans sa gorge par les fouettées qui se succèdent.

Il la jette à terre sur le tapis et d’une vergette