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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/27

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ESCLAVE AMOUREUSE

longue.

Et prestement, elle refait sa toilette.

— Et bien, Lucette, que fais-tu donc ? lui demande sa mère.

— Je m’arrangeais avant de descendre, maman.

Sans autre explication, on passa à table.

Lucette ne pouvait s’empêcher de penser à Max, et redoutant qu’on ne s’aperçut de ses distractions et de son trouble, elle s’efforçait de rire lorsque son père plaisantait.

Elle avait peur qu’on prononçât le nom de Max son camarade de jeux, car elle n’aurait pu s’empêcher de rougir, et elle aurait alors intrigué la perspicacité de sa mère. Mais on ne parla pas de lui.

 

Les du Harlem étaient très aimés dans le pays, à cause de leur bonté généreuse.

Ils possédaient un domaine à deux pas du village de P… en Gascogne.

Le domaine voisin appartenait à Madame Ramières, veuve d’un officier, tante de Max Darvel, qu’elle avait élevé, car il fut orphelin de bonne heure.

Les deux familles étaient en relations depuis longtemps, et les deux enfants avaient grandis ensemble.

M. du Harlem était ingénieur et possédait une fortune respectable.

Au contraire, Max n’avait eu de ses parents que