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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/28

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ESCLAVE AMOUREUSE

de faibles revenus, suffisants cependant pour lui permettre de vivre plus tard indépendant.

Mais il fallait qu’il acquit une situation.

Il voulait être avocat.

Il avait dit à Lucette : « Vous viendrez m’entendre, quand je plaiderai ».

Il est regrettable que les supplices n’existent plus en France, car si j’étais procureur général, je vous assure bien que les criminels n’y échapperaient pas et que je me délecterai à ce spectacle.

Vous me faites peur, Max, vous êtes terrible, vous ne prenez plaisir qu’à voir souffrir les autres.

— J’ai du sang de sauvage dans les veines, sans doute. Chacun prend son plaisir où il le trouve.

— Vous appelez ça du plaisir ?

— Oui, Lucette, et vous comprendrez plus tard que je ne suis pas si fou ni méchant que vous croyez.

— Vous êtes un méchant, si, un méchant, oui… vous m’avez battue l’autre jour… ce n’est pas bien, c’est mal… très mal… oh ! ne dites pas, Max, que vous n’êtes pas méchant.

— Lucette, écoutez-moi, et gardez ce secret pour vous. Je vous aime, je vous l’ai dit. Je veux vous avoir à moi, à moi tout seul. Et je vous aurai. Votre pudeur est charmante, savez-vous, et c’est cette pudeur que j’ai offensée. Mais vous ne pouvez vous