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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/46

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ESCLAVE AMOUREUSE

éloignés.

— Nous nous reverrons à Paris, Lucette.

Elle ne répond pas, car elle sait le but de Max.

Elle sait qu’elle n’échappera pas à son emprise, à sa tyrannie.

Qu’adviendra-t-il d’eux dans l’avenir ?

Déjà, elle subit cet envoûtement qui pousse aux pires désirs, aux plus extrêmes sensations, aux délires des voluptés les plus diverses.

Elle est ivre, ivre d’être à la fois protégée et battue.

Ivre d’une longue caresse et de souffrance répétées.

Mais ces émotions-là disparaîtront sans doute.

Lorsqu’elle sera à Paris, absorbée par les cours, les thés, les bals, elle sera plus apaisée.

Ici, elle n’a pas de compagne.

Elle a vécu ces mois d’été avec Max, un jeune homme.

L’influence de la saison resplendissante, l’intimité de la jeune fille et du grand garçon, cette vie, toujours la même, calme et douce, reposante, prenant à la nature en joie sa sensualité, à cause de tout cela elle ne pouvait que trébucher dans les pièges tendus sous ses pas.

Sa vertu, sa pudeur, sa faiblesse étaient en danger, mais ce danger n’était plus redoutable puisqu’elle y