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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/47

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ESCLAVE AMOUREUSE

pensait, sans verser de larmes, à présent.

Le soir descendait peu à peu, enveloppant la campagne d’obscurité.

C’était triste partout autour d’eux.

Max lui dit, la prenant dans ses bras : « Embrassons-nous… n’ayez pas peur… je ne veux pas vous frapper… ».

— Je ne crains plus vos mains…

— Ah, ah ! Lucette, vous êtes convertie…

— Non, je ne suis pas convertie, mais je ne sais pourquoi, je ne peux l’expliquer, si vous me frappiez maintenant, je ne dirais pas : « Arrêtez ».

— C’est parce que je m’en vais, que vous parlez ainsi. Si mes mains vous sont douces, nous emploierons le fouet, dit-il en riant.

— Le fouet ?

— Oui, amie, le fouet. Ce n’est qu’un martinet, après tout. Le martinet qu’on emploie pour les enfants pas sages.

— Mais je suis sage.

— Vous ne l’êtes pas quand vous me résistez. Nous emploierons le fouet, vous dis-je : Quand on sait s’en servir, cela ne fait pas si mal qu’on le suppose. Il faut être assez habile pour donner aux souffrances un goût de plaisir.

— Où avez-vous appris ces choses ?

— On ne les apprend pas. Allons, Lucette, disons-