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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/50

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ESCLAVE AMOUREUSE

d’esclaves, que de criminels furent martyrisés ainsi, mais aussi que d’amants et que de femmes !

Une histoire typique à cet égard est celle que l’on raconte d’un Français marié à une jolie femme russe qui, au bout d’une quinzaine de lune de miel passée dans les joies suprêmes, devint tout à coup triste et se mit à donner les signes du plus violent désespoir. Son mari, inquiet de cette tristesse, lui en demanda la cause ; il finit par obtenir cette réponse : « Voici plus d’un mois que nous sommes mariés ! Or, vous ne m’avez pas encore infligé une seule correction. Comment puis-je croire que vous m’aimez ? »

Le mari fut tout heureux d’apprendre que le chagrin de sa femme était si facile à guérir et, sans perdre de temps, il se procura une flexible et élégante vergette avec laquelle, quand l’occasion s’en présentait, il infligeait à son épouse les preuves tangibles de son amour.

Certains voyageurs racontent qu’un fouet, en Russie, est considéré comme faisant obligatoirement partie du trousseau d’une femme mariée, au même titre que tout objet familier.

La femme est la proie du plus fort qu’elle et elle admire et elle adore la puissance du mâle. Et quand on frappe à cause de l’amour, le supplice en est diminué. Et ce supplice, lorsque l’on aime, on arrive à le demander, qu’on soit homme ou femme.