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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/52

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ESCLAVE AMOUREUSE

de lui, il veut l’asservir pour toujours.

Et c’est un besoin pour lui de faire souffrir de la sorte, et il en ressent du plaisir, et tous les autres plaisirs lui seront accordés s’il le veut.

Oh ! il pense à elle, à sa Lucette !

Il la revoit comme si elle était près de lui, tremblante, se défendant, serrant ses jupes de ses mains pour l’empêcher qu’il les soulève.

Il revoit cette partie secrète de son corps, ses fesses potelées comme des joues de gros bébé, ses fesses que ses mains caressaient et frappaient à la fois.

Et l’absence lui est cruelle. Une rage l’envahit.

Que n’est-elle ici, seule avec lui, dans ce Paris qui cache les vices clandestins.

Ce souvenir l’obsède, le rend fou… il ne peut lui écrire ni lui parler. Que fait-elle ? Pense-t-elle à lui ?

Ne se sera-t-elle point ressaisie et ne lui fera-t-elle pas visage hostile quand il la reverra ?

Mais non, il a fait serment de la conquérir et il l’aura.

Dans quinze jours elle sera ici. Ils se parleront, il fera en sorte qu’elle s’attache à lui comme il le veut. Il ne la brusquera pas d’abord, puis peu à peu il reprendra son ascendant sur elle, et la rendra fidèle et docile.