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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/65

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OÙ IL NE SE PASSE RIEN


Un amant qui la batte et la fouaille
Depuis le soir jusqu’au matin.
Jules Barbier.


En amour, les coups sont une sorte de mignardise.

Il est dit que les parties du corps que l’on frappe par passion sont : les épaules, la tête, la poitrine, entre les seins, le dos, les hanches et les flancs.

Tous les poètes élégiaques latins se reprochent d’avoir battu et maltraité leurs maîtresses, ou se louent d’avoir été frappés par elles.

Ovide ajoute : « Ma maîtresse pleure des coups que je lui ai donné dans mon délire. N’était-ce point assez de l’intimider par mes cris, par mes menaces, de lui arracher ses vêtements jusqu’à la ceinture ! J’ai eu la cruauté de la traîner par les cheveux et de lui sillonner les joues de mes ongles.

« Puis honteux de ma stupide barbarie, j’ai imploré son pardon. Ne crains pas, lui disais-je, d’im-