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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/75

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ESCLAVE AMOUREUSE

Qu’allait-elle devenir ?

Les amis vous plaignent d’abord, vous délaissent ensuite.

Max ne l’avait point abandonnée. Il avait été là à tous les moments où son aide aurait pu lui être efficace et leur amitié s’en était resserrée.

Correct et bon, voilà ce qu’il avait été avec elle.

— Amie, ne pleurez pas, je suis là pour vous protéger.

Elle savait pouvoir compter sur lui, mais aussi quelle récompense attendait-il d’elle ?

Elle n’osait faire de suppositions qui auraient accru sa peur de l’inconnu.

Peur de vivre, peur de l’amour, peur de tout ce qui l’attendait et qu’elle ne connaissait pas.

Il fallait que sa douleur s’apaisât, qu’elle devint ce souvenir perpétuel, sans plus de sanglots.

Un oncle, des cousins, lui avaient offert une hospitalité qu’elle avait refusée.

Elle avait quitté ce somptueux appartement de l’avenue Wagram pour aller s’installer dans trois modestes pièces, aux Ternes.

Elle vivait comme une recluse avec la vieille cuisinière, dont elle ne voulait se séparer.

Elle était loin de Max !

Mais d’une rive à l’autre, que les distances sont vite franchies !