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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/77

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ESCLAVE AMOUREUSE

elle se jetterait encore dans ce tourbillon qui l’entraînait, elle était consentante à tout, elle ouvrait les bras, elle baissait la tête, elle s’agenouillait, elle voulait qu’on lui fasse mal, très mal… elle voulait, oui, elle demanderait…

Il n’y a pas d’obstacle qu’elle ne serait prête à surmonter, elle était folle, folle, inconsciente, énivrée, perdue…

La vierge désirait de la brutalité.

Et Max la voyait frémir, son amie Lucette.

Mais non de peur.

Une bravoure animait ses traits, une surexcitation la faisait palpiter toute.

Il n’avait pas besoin de cueillir le fruit, il était tombé.

Lorsqu’il lui disait : « Venez chez moi… », elle ne répondait pas oui, mais elle ne refusait pas.

Il la voyait venir à lui comme une amoureuse qui veut un baiser, ou des morsures ou des coups.

Et s’il ne voulait pas à cet instant-là, l’entraîner comme autrefois pour découvrir sa chair, c’est qu’il était sûr maintenant de l’avoir et de lui offrir la plus intense et la plus excitante flagellation que flagellant et flagellée puissent concevoir et désirer.

Et c’était de la volupté pour tous deux que d’être ainsi dans l’attente de cette heure suprême.

Un soir elle lui dit : « Mon Max… j’irai chez vous…