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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/183

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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

nourrice présente rarement les mêmes résultats lorsqu’on l’analyse à des heures différentes : ces différences ont été constatées par les expériences de MM. Deyeux et Parmentier. Ce lait se recouvre constamment comme les autres d’une couche de crême, mais souvent le battage le plus prolongé ne peut pas en séparer le beurre au point de le solidifier.

Des expériences répétées ont fourni la preuve que plus ce lait s’éloignait du temps de l’accouchement, plus il contenait de matière caséeuse, et que cette matière était si faiblement dissoute, qu’à une température de seize degrés de Réaumur, elle se sépare d’elle-même en molécules extrêmement ténues. La matière caséeuse a toujours de la viscosité, et n’est jamais sèche et tremblante comme le caillé de vache.

On ne peut qu’attribuer aux passions de l’âme, aux agitations nerveuses et aux changemens fréquens de nourriture les variations étonnantes qu’on observe dans le lait des femmes. L’action des deux premiers agens est la plus puissante de toutes ; et comme elle ne