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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/24

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ne comprends pas, tu ne comprends rien… Il faut que je te dresse… on peut faire quelque chose de toi… tu as de l’étoffe… donne-moi tes lèvres, tout de suite…

Line ne se fit pas prier. Docile, câline, elle offrit sa bouche à sa grande et perverse amie qui s’en empara goulûment.

Elles se séparèrent à regret et Jeanne soupira :

— Enfin, si ça ne biche pas, vous aurez toujours la ressource de divorcer.

— Mais pourquoi veux-tu supposer que je ne serai pas heureuse ?

— Je ne suppose rien, du moment que tu ne connais pas plus que cela ton futur mari… c’est un coup du hasard… tu es tellement innocente que tu ignores tout, tu me rappelles cette gamine de douze ans qui, parce que sa sœur allait se marier,