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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/55

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de suite, elle ferma les yeux, son corps s’abandonnant, la tête renversée en arrière, le corps révulsé, s’offrant. Il l’apaisa… d’un geste audacieux… elle ne protesta pas… elle admettait tout… deux êtres qui s’aiment peuvent tout se permettre… il n’y a pas de fausse pudeur, des choses permises et des choses défendues, il n’y a que deux êtres jeunes, beaux, ardents, qui veulent vibrer !

Entre eux, nulle gêne, nul embarras, ils étaient l’un à l’autre, non point à cause des formalités du mariage, mais parce qu’ils s’aimaient sincèrement, parce qu’ils aimaient les caresses qu’ils se prodiguaient sans passion excessive, sans affolement.

Vaniteux, lorsqu’il la vit apaisée, il lui demanda :

— Eh bien ! Madame, êtes-vous satisfaite de votre époux ?