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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/92

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cette malchance par des à-côtés dont elle méprisait négligemment la déloyauté et la malhonnêteté. Aux époques précédentes, la religion aurait été un frein, mais actuellement, avec l’éducation matérialiste, quoique sévère, elle ne trouvait devant elle que sa conscience, et cette conscience lui donnait raison, justement parce qu’elle s’était mariée sur l’avis des autres.

De son côté, René la trouva encore plus acariâtre que de coutume et souhaita plus énergiquement la tromper, considérant ce geste comme une juste punition. Après dîner, il sortit, la laissant seule à la maison. Elle en fut heureuse, ayant ainsi du temps pour rêver. De nouveau, elle s’enferma dans sa chambre et pensa à Maurice. De son pyjama, elle ne conserva que la petite veste, largement ouverte et qui ne voilait rien de son corps énervé, de ce