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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/94

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tour, elle serait son esclave, il serait le maître auprès duquel elle viendrait se prosterner, baisant ses pieds… il la relèverait, la prendrait dans ses bras… elle serait l’élue, la sultane… la maîtresse du dieu… dans ses bras elle serait heureuse… maîtresse soumise, humble, qu’il corrigerait si elle le méritait… elle était prête à accepter les pires punitions, ses coups, pour elle, seraient de douces caresses. Puis, à son tour, il serait son esclave soumis… elle commanderait, il obéirait, esclave de son corps, de ses caprices.

L’esprit dépassait la matière, ses besoins étaient cérébraux plus que physiques, à cause de la solitude dans laquelle si longtemps elle avait vécu. Déjà, elle se figurait le premier rendez-vous comme dans les romans qu’elle avait lus. L’adultère lui paraissait un incident marital, quelque chose comme un condiment nécessaire.