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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

On a rapporté que, si les hommes avaient été privés de sortir le soir, ce privilège était réservé aux femmes. Ce droit leur est certainement acquis, mais il n’y en a pas qui en profitent, par cette raison que les rues ne sont pas éclairées ; s’il n’y a pas danger de se noyer dans les mares d’immondices qui bordent les passages, il y a parfois risque de rencontrer des léopards et des tigres même qui, poussés par la faim, pénètrent, surtout en hiver, jusqu’au centre de la ville.


Fig. 5. — Chaise fermée. (D’après le croquis d’un artiste coréen.)


La femme coréenne est tenue plus isolée que partout ailleurs, en Orient ; à partir de sept ans, la fille est séparée des enfants mâles dont elle partageait la société jusque-là. Dorénavant, elle vit en cachette et n’attend que le moment où elle doit habiter chez un mari auquel elle est fiancée depuis son enfance. Elle peut sortir, faire des visites, mais soigneusement enveloppée — à la turque — et mise dans une chaise fermée, toujours accompagnée d’une ou de deux vieilles servantes. Les vieilles femmes du coolie et