Aller au contenu

Page:Charles De Coster - Légendes Flamandes.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 150 —

cettui-ci ? Je n’en vis oncques pareil, ni si beau, ni si bien orné de floquarts et pendilloches. La mode en viendra-t-elle à Gand tantôt ? »

Slimbroek ne répondait mot et s’efforçait de se décoiffer du chien mort, mais vainement, et ainsi cessant de nager allait au fond de l’eau, et remontait plus furieux, soufflant davantage et toujours tâchant d’ôter le chien.

« Couvrez-vous, monsieur, » disait Smetse, « ne faites tant d’efforts à me saluer, je n’en vaux du tout la peine. Couvrez-vous. »

Finablement Slimbroek issit hors l’eau. Étant sus le quai, il se depêtra du chien hâtivement et s’en sauva le grand pas vers son logis. Mais il fut courant suivi par la foule des jeunes bateliers et garçonnets lesquels le huèrent, sifflèrent, couvrirent de boue et autres ordures. Et ils en firent de même à sa maison quand il y fut rentré.

IV.

Ainsi fut Smetse revanché de Slimbroek, lequel ne l’osa plus regarder et se cacha le voyant.