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Page:Charles De Coster - Légendes Flamandes.djvu/252

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— « Non, » dit-elle, « mais je sais comme il est, car on me l’a souventefois dit en Saint-Bavon. Et le bon chanoine prêcheur ne devait point mentir.

— « Ha ! non, » dit Smetse.

XIII.

Le soir dernier de la septième année étant venu. Smetse se tenait en sa forge, considérant le sac enchanté, et s’interrogeait bien angoisseusement comment il y ferait entrer le diable.

Cependant qu’il se lamentait, fut soudain la forge emplie d’une odeur infecte, punaise et fétide, innumérables poux couvrirent les solier, plafond, enclumes, marteaux, barres et soufflets, Smetse et ses manouvriers, lesquels furent comme aveuglés, car les dits poux étaient aussi épais en la forge que nuage, fumée ou brouillard.

Et une voix mélancolique et impérative fut ouïe disant : « Smetse, viens-t’en, les sept ans ont sonné. »

Et Smetse et ses manouvriers, regardant comme ils pouvaient du côté d’où venait la voix, virent, à travers le brouillard des poux venir à eux un homme qui avait