Aller au contenu

Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La clause concernant l’opium est passée sous silence dans le Traité français, ce commerce étant complétement étranger à la France. Cependant, si les Japonais le désirent, l’Ambassadeur leur assure qu’il n’a aucune difficulté à l’insérer également dans le Traité français. Les plénipotentiaires déclarent y tenir : le point est accordé.

Le baron Gros avait d’abord annoncé trois traductions, française, japonaise et hollandaise pour le Traité français ; il déclare avoir changé d’avis, vu l’absence d’un interprète hollandais qu’il pensait trouver à Yeddo. Il serait long d’envoyer à Simoda chercher l’interprète hollandais du consulat général des États-Unis (M. Hewskin). Il est plus simple que le Traité soit en français et en japonais ; il en résultera sans doute que, pour les Japonais, le texte japonais sera l’original, comme pour nous le texte français, et que, dans ce texte, l’empereur Napoléon III et son ambassadeur seront nommés les premiers, comme le Taï-goun et les commissaires dans le texte japonais. Il y aura deux exemplaires pour chaque Gouvernement.

On est d’accord.

La conférence est fixée au lendemain.

La séance est levée à trois heures et demie. Les plénipotentiaires respectifs se sont séparés en se donnant réciproquement des marques de cordialité et en se félicitant de l’heureux résultat de cette première conférence.

Le fait est que l’ensemble des rapports a été froid et peu facile du côté des Japonais. Le baron Gros a dû user de réciprocité.