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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/177

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DEUXIÈME SÉANCE.
28 septembre.

Tous les membres qui composent la conférence sont réunis :

À deux heures et demie, ouverture de la séance. Les commissaires japonais s’excusent de ne pas être arrivés à l’heure convenue. Le temps, et l’étude attentive du projet de traité, sont les seuls motifs de leur retard. Ils assurent avoir tout examiné, tout compris ; ils demandent à présenter leurs observations pendant la conférence. Le préambule et les trois premiers articles sont acceptés, comme dans les Traités anglais et américain. Mais à propos de l’art. 3, les plénipotentiaires japonais font remarquer que l’ouverture des ports et villes de Yeddo et d’O-saka ne doit pas être considérée comme aussi entière et aussi absolue que celle des autres villes et ports nommés dans le Traité ; sans aucun doute, les étrangers pourront résider dans ces deux villes, mais seulement pour y faire le commerce ; laissant ainsi à entendre que, lorsqu’ils auront cessé leur négoce, ils devront quitter ces villes sans pouvoir s’y établir. Ils invoquent les deux textes des Traités anglais et américain, traduits en hollandais, où le caractère dont on s’est servi en japonais pour désigner la résidence des étrangers à Yeddo et à O-saka, n’est pas le même que celui qui a été employé pour Nagha-saki, Hako-dadi et les autres villes nommées dans le Traité. Les textes consultés ayant confirmé l’assertion des plénipotentiaires, et cette question, purement théorique, ne devant pas trouver place dans l’application, puisque l’étranger sera toujours libre de faire le commerce, et par conséquent de rester dans le