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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/186

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avait ses vins, et que, quand bien même il ne lui viendrait pas de vins étrangers, il ne s’en trouverait pas plus mal.

Le baron Gros a rappelé alors que l’on avait accordé à lord Elgin une faveur toute spéciale, en ne faisant porter qu’un droit de 5/100 sur les produits anglais manufacturés de laine et de coton, clause qui pourrait être fort nuisible à l’industrie japonaise, tandis qu’on lui refusait un abaissement de droits peu considérable sur les vins de France qui ne seraient jamais qu’un objet de luxe, accessible seulement à l’aristocratie japonaise et incapable de porter préjudice à la production nationale ; il a ajouté qu’un droit de 35/100 était un droit presque prohibitif, et que cependant il s’en déclarerait satisfait. Tous les arguments sont venus se heurter contre l’aveugle opiniâtreté des commissaires japonais, décidés à ne plus faire la moindre concession aux puissances européennes, en dehors des points déjà accordés.

Le plénipotentiaire français a alors levé la séance à cinq heures du soir ; l’on est convenu de se réunir le lendemain, 2 octobre, dans l’après-midi, pour se concerter sur la nouvelle rédaction à donner à l’art. 22. Ce sera probablement la dernière séance.


CINQUIÈME SÉANCE.
2 octobre.

Tous les commissaires sont présents ; on est revenu sur la discussion de l’art. 22, il a été maintenu conforme à la première rédaction ; il a été décidé que le Traité serait signé le 9, limite de temps indispensable pour faire les traductions.