Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/298

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pendant l’action, convenable et digne ; il est juste de le reconnaître et de l’établir. La veille de l’action, à une heure assez avancée de la soirée, le Commodore américain Tatnall avait offert à l’Amiral anglais d’apporter, lui aussi, son contingent de soldats de marine ; offre faite cordialement, mais un peu tardivement peut-être ; aussi ne fut-elle pas acceptée : ce qui n’empêcha pas que le lendemain, dès que l’affaire fut engagée, l’aviso américain, monté par le Commodore et son état-major, se tint au premier rang de la ligne d’embossage, ne tirant pas, il est vrai, un seul coup de canon, mais se portant partout où il croyait son secours nécessaire ; recueillant les blessés et venant en aide aux canonnières les plus maltraitées, dont il voyait les manœuvres compromises ou embarrassées ; tenant en un mot, avec calme et courage, sa place d’honneur à côté des combattants.

Le Ministre américain, qui, au moment même où les Anglais se disposaient à forcer le Peï-ho, avait échangé avec les autorités chinoises de Tien-Tsin une correspondance amicale, et qui, malgré les affirmations de ces mêmes autorités, avait refusé d’abord de croire à l’existence d’un bras de rivière praticable à 10 milles de la bouche du Peï-ho, en remontant vers le Nord, venait cependant de vérifier l’exactitude de l’avis des Mogols ; et, au