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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/299

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moment ou nous quittions le Pé-tchi-li, il se disposait à faire opérer une seconde exploration sur le point indiqué, afin de s’assurer, avec le concours d’un pilote chinois qui lui avait été offert par le gouverneur de la province, si ce nouveau bras serait navigable jusqu’à Tien-Tsin pour un navire du tirant d’eau de son aviso.

Depuis lors, aucune nouvelle des faits et gestes de la Légation des États-Unis n’est encore parvenue à Shang-haï. Pourquoi, du reste, dans la situation où la politique de Washington s’est toujours posée, en 1858 et en 1859, vis-à-vis du Gouvernement chinois, s’étonnerait-on d’apprendre, d’un jour à l’autre, que M. Ward a réussi à échanger les ratifications de son traité, sinon à Pé-king, du moins à Tien-Tsin ou partout ailleurs ; le lieu de ces mêmes ratifications n’ayant pas été spécifié dans le traité américain comme dans les traités français et anglais ? Je ne vois donc, pour ma part, aucune impossibilité à sa réussite.

D’ailleurs, si, me mettant un instant aux lieu et place du Gouvernement chinois, je m’identifie avec son intérêt du moment autant qu’avec ses subtilités traditionnelles, j’irai plus loin, et je dirai que, dans les circonstances actuelles, après les faits si graves qui viennent de s’accomplir, un accueil favorable fait aux Américains par la Cour de Pé-king me