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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/300

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paraîtrait être pour elle le moyen le plus habile, sinon le moyen unique, de chercher à s’alléger, vis-à-vis de l’Europe, de l’entière et sanglante responsabilité des derniers événements ; établissant ainsi, par la nature même de cet accueil, la différence si frappante qu’à son corps défendant, sa propre dignité, comme l’intégrité de son territoire menacé, lui auraient commandé de faire, entre un allié se présentant pacifiquement ses ratifications à la main, et un autre arrivant au contraire aux portes de sa Capitale avec toutes les apparences d’une nation hostile, tout au moins disposée à user de la force et en ayant les moyens tout prêts.

Le 5 juillet, après quinze jours de séjour dans le golfe du Pé-tchi-li, le Duchayla quittait enfin ce triste lieu, et, le 10 juillet, les Ministres de France et d’Angleterre rentraient dans Shang-haï, tandis que l’amiral Hope allait chercher aux Îles Sadles, à l’embouchure du Yang-tsé-kiang, un abri sain et sûr, pour guérir ses blessés et y réparer les avaries de ses canonnières.

En résumé, sans entrer au fond des choses, quant à présent :

L’Amiral anglais a-t-il militairement bien ou mal fait ? sa reconnaissance des forts a-t-elle été assez complète ? le débarquement, à la fin de l’action, a-t-il été opportun ? Ce sont là des questions